Grande démission : et si vous misiez sur lien social ?
Plus un jour sans que l'on n’entende parler de "Grande Démission"... le désengagement des salariés serait-il une fatalité ?
Bien au contraire ! Dans cette série d'articles résolument optimistes, Foodles et Engagement & Performance vous proposent de découvrir comment réenchanter votre environnement de travail en misant sur le lien social.
C'est un fait : après 2 ans de crise sanitaire, les salariés ont changé durablement leur rapport au travail. Comme si cela ne suffisait pas, la phase actuelle d’hybridation du travail peine à répondre à leurs attentes, laissant place à une vague de désengagement massif des salariés. Bonne nouvelle : des solutions simples existent !
Pourquoi les salariés s'éloignent-ils?
Dans son dernier rapport de référence "State of the Global Workplace 2022", Gallup nous apprend que seuls 6% des salariés français sont engagés dans leur travail. Ce désengagement massif est loin d'être nouveau mais la crise sanitaire est passée par là en rebattant les cartes de l'organisation du travail. Résultat : un niveau record de salariés qui passent à l'acte en démissionnant, déménageant ou encore réorientant leur carrière. Selon les chiffres de la DARES , plus de 520 000 employés ont démissionné au 1er trimestre 2022, du jamais vu depuis près de 15 ans ! Quels sont les ressorts de ce phénomène ?
Un nouvel équilibre
À la faveur du télétravail qui a libéré jusqu’à 20% du temps, les salariés ont saisi l'occasion d'ajuster leur rapport au travail en favorisant leurs intérêts individuels. Mais le prix à payer pour cette flexibilité n'est négligeable ni pour le salarié (moins de temps pour manger, moins d'activité physique...) ni pour l'employeur (fatigue cognitive liée aux visio-conférences, détérioration de la collaboration, perte du sentiment d'appartenance...). Chaque entreprise, chaque équipe, chaque salarié a dû se réinventer un nouvel équilibre. Cet ajustement est toujours à l'œuvre et suscite même des débats passionnants, par exemple sur la semaine de 4 jours.
Un arbitrage permanent
Tel un funambule cherchant son équilibre, le salarié hybride avance à grands coups de balancier. Il est désormais amené à faire de nombreux choix qui vont structurer sa journée de travail. Par exemple, le concept même de "bureau" s'est démultiplié à l'infini : le siège, le domicile, le tiers-lieu, la voiture, l'extérieur... comment passer de l'un à l'autre sans perdre de temps ? comment être certain de croiser son manager, ses collègues ou ses clients ? Comment s'habiller ? Où et comment déjeuner ? Pour faire face à ces questions, les employeurs doivent redoubler de créativité. Par exemple, Engagement & Performance accompagne certains de ses clients dans la co-création de nouveaux rituels d'équipes ou dans des programmes de formation voués à élever la "maturité hybride" de leurs collaborateurs.
Les 3 besoins prioritaires
Ces changements profonds et durables ont fait ressortir en creux trois besoins fondamentaux dont les employeurs doivent tenir compte lorsqu'ils sont amenés à repenser l'expérience de leurs collaborateurs :
- Le lien social - l'éloignement relationnel invite les employeurs à inventer de nouvelles manières d'intensifier l'informel au sein du collectif ;
- La flexibilité - les employeurs doivent fluidifier et modulariser leur environnement de travail pour s'adapter aux multiples exigences de l'hybride ;
- Le sens - chaque salarié attend désormais de son employeur qu'il l'aide à se sentir utile, au minimum à son équipe et au mieux à la société.
Comment réenchanter l'expérience collaborateur ?
Nous le voyons : la transformation actuelle du travail est profonde et irréversible. Les employeurs font donc face à un enjeu monumental : réinventer l'expérience collaborateur. Par où commencer ? Quels sont les pièges à éviter ? Quelles sont les recettes les plus efficaces ?
Quid des vieilles recettes ?
« La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent » disait Albert Einstein. Toutes les entreprises ayant essayé de répondre aux enjeux actuels en faisant appel à leurs vieilles recettes de management en conviennent : elles ne fonctionnent plus aussi bien. La collaboration (notamment la collaboration inter-services) s'est particulièrement dégradée sans que les grands discours corporate, les team buildings occasionnels, ou encore les outils digitaux - aussi sophistiqués soient-ils - ne puissent remplacer les échanges informels. Même Google - champion de la collaboration digitale - a décidé d'investir près de 10 B$ dans ses bureaux (source). « Il peut sembler contre-intuitif d'intensifier nos investissements dans des bureaux physiques alors même que nous adoptons une plus grande flexibilité dans notre façon de travailler », écrit Sundar Pichai, son PDG « Pourtant, nous pensons qu'il est plus important que jamais d'investir dans nos campus et que cela permettra d'obtenir de meilleurs produits, une meilleure qualité de vie pour nos employés et des communautés plus fortes. ».
Le duo gagnant : lien social et environnement de travail
Les employeurs qui investissent dans l'environnement de travail ont de meilleurs résultats que ceux qui investissent uniquement dans le digital ou communiquent sur leur "marque employeur" sans faire évoluer l'expérience de leurs collaborateurs. Ainsi, réinventer ses espaces de travail et ses pratiques managériales crée rapidement de l'attractivité, de la productivité et surtout du lien social. Par exemple, Foodles et Engagement & Performance l’observent chez leurs clients, la simple pause déjeuner peut devenir un moment unique de cohésion d'équipe et de ressourcement. Souvenez-vous : vos employés veulent du concret et de l'authenticité avant tout !
Face aux enjeux de l'hybridation du travail, réenchanter votre environnement de travail n’est plus une option : c’est une urgence. Comment faire concrètement ? Vous découvrirez dans nos prochains articles deux solutions particulièrement efficaces : l'aménagement des espaces et la réinvention de la pause déjeuner. A vous de jouer !